
• Projet 12 | 2021 •
~ Vaucluse ~ Alsace ~ Haute-Savoie ~ Pyrénées ~
Un autoportrait par mois pendant un an

Janvier 2021
Premier jour de l’année, nous retrouvons notre maison après avoir célébré ce nouveau cycle en compagnie de nos amis. Ce premier jour vois démarrer trois projets photographiques. Celui consistant en une photo par jour pendant un mois, celui consistant en une photo par semaine pendant un an, et celui dont il est question ici ; un autoportrait par mois pendant un an.
Le retour de la fête est frais, plutôt tardif, la lumière est déjà basse, et si je veux bien démarrer cette année, il faut mettre le moteur en route et enclencher ces trois projets dès maintenant.
Il ne reste pas beaucoup de temps avant que toute lumière disparaisse, je vais donc au plus simple. La couleur de ces cyprès me plaît bien, et la lumière, bien que discrète, y est très jolie. Je suis fatiguée et je réalise quelques prises rapidement, simple et efficace.
Rien d’exceptionnel dans cet autoportrait, mais j’aime la symbolique que m’offrent certaines dates, comme celle-ci. J’aime les couleurs de cette image, entre le bordeaux au premier plan, le cyan à l’arrière-plan, les deux dans des tons sombres, et la lumière, basse, qui renforce le contraste.
L’ouverture du projet 12 me satisfait, j’espère que cela présage une belle suite.
Le retour de la fête est frais, plutôt tardif, la lumière est déjà basse, et si je veux bien démarrer cette année, il faut mettre le moteur en route et enclencher ces trois projets dès maintenant.
Il ne reste pas beaucoup de temps avant que toute lumière disparaisse, je vais donc au plus simple. La couleur de ces cyprès me plaît bien, et la lumière, bien que discrète, y est très jolie. Je suis fatiguée et je réalise quelques prises rapidement, simple et efficace.
Rien d’exceptionnel dans cet autoportrait, mais j’aime la symbolique que m’offrent certaines dates, comme celle-ci. J’aime les couleurs de cette image, entre le bordeaux au premier plan, le cyan à l’arrière-plan, les deux dans des tons sombres, et la lumière, basse, qui renforce le contraste.
L’ouverture du projet 12 me satisfait, j’espère que cela présage une belle suite.

Février 2021
~ Le murmure des 3 rivières ~
J’étais venue me balader dans la friche aux bords de la rivière quelques jours plus tôt, et j’avais remarqué une belle et grande plateforme en pierre qui s’élevait au milieu du courant de l’eau. Cela m’inspire un autoportrait.
Je reviens quelques jours plus tard mais je n’avais pas envisagé que le niveau de l’eau engloutirai la fameuse plateforme que je convoitais. Il reste cet espace de pierre, bien plus étroit, accolé à de petites rapides. Je décide de m’installer ici, puis cherche le bon endroit pour placer l’appareil.
Nous sommes au début du mois de Février, et l’air est frais, la rivière l’est d’autant plus, et ce rayon de soleil qui quelques fois perçait les nuages était fort agréable. La lumière était très changeante cela dit et les réglages n’ont pas été simples à maintenir car d’une seconde à l’autre tout était très différent.
Sur le coup l’image me convient, avec le recul j’y trouve beaucoup moins d’intérêt et je la trouve finalement plutôt médiocre.
Il avait plu les jours d’avant ce qui a rendu l’eau plus chargée que lors de mes repérages, et le manque d’expression corporelle se fait sentir également.
J’étais venue me balader dans la friche aux bords de la rivière quelques jours plus tôt, et j’avais remarqué une belle et grande plateforme en pierre qui s’élevait au milieu du courant de l’eau. Cela m’inspire un autoportrait.
Je reviens quelques jours plus tard mais je n’avais pas envisagé que le niveau de l’eau engloutirai la fameuse plateforme que je convoitais. Il reste cet espace de pierre, bien plus étroit, accolé à de petites rapides. Je décide de m’installer ici, puis cherche le bon endroit pour placer l’appareil.
Nous sommes au début du mois de Février, et l’air est frais, la rivière l’est d’autant plus, et ce rayon de soleil qui quelques fois perçait les nuages était fort agréable. La lumière était très changeante cela dit et les réglages n’ont pas été simples à maintenir car d’une seconde à l’autre tout était très différent.
Sur le coup l’image me convient, avec le recul j’y trouve beaucoup moins d’intérêt et je la trouve finalement plutôt médiocre.
Il avait plu les jours d’avant ce qui a rendu l’eau plus chargée que lors de mes repérages, et le manque d’expression corporelle se fait sentir également.

Mars 2021
Nous sommes en Alsace, j’aime cette nature si différente du Vaucluse, ces fameuses forêts, les fougères, l’humidité ambiante …
Je manque d’air, cruellement.
Je pars dès l’aube, m’enfoncer dans le bois encore endormi. Je marche un long moment, je m’arrête pour écouter la vie qui sort de la nuit. Je rencontre un écureuil au loin. Les oiseaux sont là eux aussi, évidemment.
Cette fois-ci, la symbolique est importante pour moi. J’ai une intention plus particulière que les précédents autoportraits qui se voulaient essentiellement « esthétiques ». J’ai besoin de respirer, besoin d’air, besoin de vie, de souffle. La forêt vit. Elle n’a que faire de mes tourments. Elle est là, elle est, qu’importe ce que je porte.
Je m’arrête à plusieurs endroits différents et réalise plusieurs prises, dans plusieurs ambiances différentes. Allongée sur un tapis de fougères rousses, face à la grandeur du maître des bois, en mouvement … Et puis finalement, c’est cette image que je décide de garder. L’écorce blanche des bouleaux qui me séduit tant, le contraste de cette forêt sombre. Je vois tout ce que je voulais déposer dans cette photo. Une ambiance un peu sombre, illustrant l’état dans lequel je me sentais, et ces arbres, cette vie qui renvoient la lumière, et me permettent de reprendre mon souffle au cœur des bois.
~ Animal sauvage, respire entre tes bois. ~
Je manque d’air, cruellement.
Je pars dès l’aube, m’enfoncer dans le bois encore endormi. Je marche un long moment, je m’arrête pour écouter la vie qui sort de la nuit. Je rencontre un écureuil au loin. Les oiseaux sont là eux aussi, évidemment.
Cette fois-ci, la symbolique est importante pour moi. J’ai une intention plus particulière que les précédents autoportraits qui se voulaient essentiellement « esthétiques ». J’ai besoin de respirer, besoin d’air, besoin de vie, de souffle. La forêt vit. Elle n’a que faire de mes tourments. Elle est là, elle est, qu’importe ce que je porte.
Je m’arrête à plusieurs endroits différents et réalise plusieurs prises, dans plusieurs ambiances différentes. Allongée sur un tapis de fougères rousses, face à la grandeur du maître des bois, en mouvement … Et puis finalement, c’est cette image que je décide de garder. L’écorce blanche des bouleaux qui me séduit tant, le contraste de cette forêt sombre. Je vois tout ce que je voulais déposer dans cette photo. Une ambiance un peu sombre, illustrant l’état dans lequel je me sentais, et ces arbres, cette vie qui renvoient la lumière, et me permettent de reprendre mon souffle au cœur des bois.
~ Animal sauvage, respire entre tes bois. ~

Avril 2021
« Emportée par la tempête.
Balayée par la houle.
Abandonnée par l’écume.
Échouée sur le rivage. »
J’avais envie d’illustrer les tempêtes intérieures, l’abandon, les tourments. La vulnérabilité. La solitude. Le corps malmené. L’esprit délaissé.
Je me suis rendue compte arrivée sur place que je n’avais pas avec moi le bon objectif. J’ai dû mettre en place le système D et mettre le trépied au plus haut afin d’avoir assez de recul –du coup je n’avais aucune visibilité sur l’écran, j’ai tout fait à l’aveugle ou presque.
Encore une fois, l’expression corporelle pèche et le résultat n’est pas à la hauteur. Je vois un millier de défauts, de choses à corriger, à améliorer, à replacer …
Après tout c’est le premier projet du genre –deuxième en réalité, le premier n’a jamais abouti- j’accepte qu’il y ait des ratés.
Balayée par la houle.
Abandonnée par l’écume.
Échouée sur le rivage. »
J’avais envie d’illustrer les tempêtes intérieures, l’abandon, les tourments. La vulnérabilité. La solitude. Le corps malmené. L’esprit délaissé.
Je me suis rendue compte arrivée sur place que je n’avais pas avec moi le bon objectif. J’ai dû mettre en place le système D et mettre le trépied au plus haut afin d’avoir assez de recul –du coup je n’avais aucune visibilité sur l’écran, j’ai tout fait à l’aveugle ou presque.
Encore une fois, l’expression corporelle pèche et le résultat n’est pas à la hauteur. Je vois un millier de défauts, de choses à corriger, à améliorer, à replacer …
Après tout c’est le premier projet du genre –deuxième en réalité, le premier n’a jamais abouti- j’accepte qu’il y ait des ratés.

Mai 2021
« L’eau se déverse, le flux abonde, le courant dévale de toute sa puissance, sans ne jamais s’arrêter, prêt à m’emporter, prête à céder à tout instant. Le peu de prises qui me retiennent sont sur le point de flancher.
Alors, je ne pourrai que me résoudre à me laisser aller. Me laisser emporter.
Plonger au fond du torrent pour atteindre la sérénité et la profondeur de l’eau dormante, et abandonner à sa surface, le fracas des vagues. »
Cet autoportrait a été stimulant à réaliser. En premier lieu car je me trouvais en présence de ma fille alors âgée de 17 mois environ, qui ne tenait pas en place. Son père, agité et stressé perdait patience. La pression monte, je me dépêche pour ne pas faire durer ce moment peu confortable émotionnellement.
D’autre part, le courant était très fort et j’ai lutté pour tenir en place. La pression de l’eau était difficilement tenable et la température très basse malgré ce mois de mai. La rivière en Haute-Savoie n’est pas la même que celle du Vaucluse. J’ai malgré tout pu m’immerger complètement le temps de cet autoportrait. La difficulté supplémentaire réside dans le fait que j’étais « à l’envers » ou à contre-courant et dans une position qui ne permettait pas d’être solide sur mes appuis.
J’ai réalisé un second autoportrait, assise, dans le sens du courant, qui a été évidement bien plus simple à réaliser.
Alors, je ne pourrai que me résoudre à me laisser aller. Me laisser emporter.
Plonger au fond du torrent pour atteindre la sérénité et la profondeur de l’eau dormante, et abandonner à sa surface, le fracas des vagues. »
Cet autoportrait a été stimulant à réaliser. En premier lieu car je me trouvais en présence de ma fille alors âgée de 17 mois environ, qui ne tenait pas en place. Son père, agité et stressé perdait patience. La pression monte, je me dépêche pour ne pas faire durer ce moment peu confortable émotionnellement.
D’autre part, le courant était très fort et j’ai lutté pour tenir en place. La pression de l’eau était difficilement tenable et la température très basse malgré ce mois de mai. La rivière en Haute-Savoie n’est pas la même que celle du Vaucluse. J’ai malgré tout pu m’immerger complètement le temps de cet autoportrait. La difficulté supplémentaire réside dans le fait que j’étais « à l’envers » ou à contre-courant et dans une position qui ne permettait pas d’être solide sur mes appuis.
J’ai réalisé un second autoportrait, assise, dans le sens du courant, qui a été évidement bien plus simple à réaliser.

Juin 2021
« L’orage gronde. L’orage frappe.
Parfois l’orage passe.
L’eau coule, coule, coule.
Elle perle, se déverse, ruissèle.
Et lorsqu’enfin, la lumière revient, l’ombre ne demeure jamais loin. »
Jour de solstice. Aujourd’hui la lumière est à son apogée. Demain, elle s’en retournera déjà.
Une nouvelle fois, la symbolique de la date est importante pour moi. Le solstice, la ronde du jour et de la nuit, sont comme le miroir de mon état intérieur.
Cette lune et ce ciel sont si beaux, ce sont eux que je veux peindre ce soir. Ces couleurs froides, sombres et profondes. Cette lune, point de lumière qui apparait à travers les nuages. Et ma silhouette, gagnée par l’ombre de ce jour qui laisse place à la nuit.

Juillet 2021
Cet autoportrait est motivé par deux choses.
La première étant mon engagement écologique, ma vie dédiée au vivant. La seconde, était l’aspect esthétique de la période. Ayant laissé des zones de friches afin d’abriter la vie et protéger les écosystèmes et la biodiversité, des centaines de fleurs avaient élu domicile au pied de notre maison.
L’aspect esthétique était donc parfait pour cet autoportrait où je souhaitais combiner beauté de ce qui est vie et combat pour la sauvegarde de celle-ci.
Je ne sais quoi penser du résultat.

Août 2021
Nous sommes dans les Pyrénées.
Je veux que les montagnes me prennent.
Qu’elles prennent mon corps tout entier, mon cœur avec.
Qu’elles me bercent, qu’elles m’enlacent, je voudrais me fondre en elles.
Je ne me sens nulle part aussi bien, nulle part plus à ma place qu’en le cœur des montagnes.

Septembre 2021
Le soleil se lève sur une nouvelle étape de ma vie.
J’entre en formation qui n’a rien à voir avec mon métier.
Beaucoup d’excitation au ventre, un peu d’appréhension, mais au fond la certitude que je fais le bon choix, que cela me mènera quelque part même si je ne sais pas encore où.
Autoportrait réalisé rapidement donc, sur la terrasse, au lever du jour.

Octobre 2021
Je me lève aux aurores, et prends la voiture pour arriver en haut assez tôt dans la matinée, je veux un soleil encore bas. Je marche pour arriver au spot, je photographie quelques oiseaux et me gronde car je risque d’arriver trop tard.
8h30, l’appareil photo est fixé sur le trépied, lui-même posé à flanc de falaise. Je traverse un chemin escarpé, escalade quelques pierres, et m’installe sur cette plateforme, entre la falaise dans mon dos, et le vide tout autour. Je shoote plus ou moins à l’aveugle, éblouie par le soleil, et pas tellement satisfaite à priori. Après plusieurs essais je remballe, et reste quelques temps avec les oiseaux avant de m’en retourner.
Une fois de plus je n’ai pas réussi à exprimer ce que je voulais à travers cet autoportrait, mais j’y ai finalement trouvé autre chose. J’aime cette lumière, l’arbre en premier plan, et plus généralement ce spot et l’environnement. Au-delà de l’aspect visuel, il est assez symbolique pour moi. D’abord cette roche a accueilli mon sang, mais c’est aussi la première fois que je laisse toute cette libre place à mon corps en image. Première fois que mes poils sont visibles, que mon corps est entièrement nu et non caché… Dans la vie je ne cache plus mes poils depuis de nombreuses années, et mes seins vivent libres depuis quasiment toujours. Mais c’est la première fois que cela est figé par l’image.
Combiné aux aspects techniques et esthétiques évoqués plus haut, je suis finalement satisfaite et touchée par cet autoportrait.
8h30, l’appareil photo est fixé sur le trépied, lui-même posé à flanc de falaise. Je traverse un chemin escarpé, escalade quelques pierres, et m’installe sur cette plateforme, entre la falaise dans mon dos, et le vide tout autour. Je shoote plus ou moins à l’aveugle, éblouie par le soleil, et pas tellement satisfaite à priori. Après plusieurs essais je remballe, et reste quelques temps avec les oiseaux avant de m’en retourner.
Une fois de plus je n’ai pas réussi à exprimer ce que je voulais à travers cet autoportrait, mais j’y ai finalement trouvé autre chose. J’aime cette lumière, l’arbre en premier plan, et plus généralement ce spot et l’environnement. Au-delà de l’aspect visuel, il est assez symbolique pour moi. D’abord cette roche a accueilli mon sang, mais c’est aussi la première fois que je laisse toute cette libre place à mon corps en image. Première fois que mes poils sont visibles, que mon corps est entièrement nu et non caché… Dans la vie je ne cache plus mes poils depuis de nombreuses années, et mes seins vivent libres depuis quasiment toujours. Mais c’est la première fois que cela est figé par l’image.
Combiné aux aspects techniques et esthétiques évoqués plus haut, je suis finalement satisfaite et touchée par cet autoportrait.

Novembre 2021
J’ai rendez-vous avec le soleil ce matin.
La nuit est encore là, lorsque je me mets en route en ce jour où je célèbre une année écoulée supplémentaire.
Me voilà sur cette pointe rocheuse, au sommet, prête à rencontrer le soleil.
Je fais un petit bilan intérieur sur cette dernière année. Une année de lutte entre moi et moi, une année de lutte invisible, indicible, et de luttes multiples.
De belles choses également.
Les premiers rayons de soleil passent l’horizon.
C’est maintenant.

Décembre 2021
Dans le noir profond de la nuit infinie, le soleil se couche afin de laisser la lumière revenir.
En ce jour de solstice, date symbolique qui m'est chère (tout comme les autres solstice et équinoxes), mes besoins sont en pagaille. Je sais à quel point ma santé mentale est fragile, vacille et risque de chuter à la moindre occasion.
Depuis des mois pourtant, je me maintiens. J'en prends soin, comme en convalescence. Pourtant, je sens que je perds l'équilibre. Que je me perds.
Le besoin de repli qui se confronte à ce cruel sentiment de profonde solitude.
Je me sens flancher. Je me sais faible.
Il y a plus d'une semaine, j'étais venue ici et avais profité du magnifique coucher de soleil. Prise dans mes obligations, je n'ai pas pu prendre le temps de m'y arrêter. Je me suis dit que le shooting du solstice serait l'occasion.
Mais un instant ne se reproduit pas.
Je marche et fait un peu de repérage. Les pierres avec la neige me plaisent bien mais je ne parviens pas à trouver l'endroit parfait. Je shoote à plusieurs spots différents.
Moyennement satisfaite, le soleil derrière l'horizon, je repars gelée jusqu'aux os, les mains paralysées par le froid.
Puis je revois cet endroit, devant lequel j'étais passée au départ, qui ne correspondait pas à ce que j'étais venue chercher mais qui m'avait tapé dans l’œil. Je m'étais dit que peut-être, au retour.
C'était le spot parfait ! ♥
En ce jour de solstice, date symbolique qui m'est chère (tout comme les autres solstice et équinoxes), mes besoins sont en pagaille. Je sais à quel point ma santé mentale est fragile, vacille et risque de chuter à la moindre occasion.
Depuis des mois pourtant, je me maintiens. J'en prends soin, comme en convalescence. Pourtant, je sens que je perds l'équilibre. Que je me perds.
Le besoin de repli qui se confronte à ce cruel sentiment de profonde solitude.
Je me sens flancher. Je me sais faible.
Il y a plus d'une semaine, j'étais venue ici et avais profité du magnifique coucher de soleil. Prise dans mes obligations, je n'ai pas pu prendre le temps de m'y arrêter. Je me suis dit que le shooting du solstice serait l'occasion.
Mais un instant ne se reproduit pas.
Je marche et fait un peu de repérage. Les pierres avec la neige me plaisent bien mais je ne parviens pas à trouver l'endroit parfait. Je shoote à plusieurs spots différents.
Moyennement satisfaite, le soleil derrière l'horizon, je repars gelée jusqu'aux os, les mains paralysées par le froid.
Puis je revois cet endroit, devant lequel j'étais passée au départ, qui ne correspondait pas à ce que j'étais venue chercher mais qui m'avait tapé dans l’œil. Je m'étais dit que peut-être, au retour.
C'était le spot parfait ! ♥